L’alya en provenance des Etats-Unis est très faible en proportion de la population juive locale. On parle d’environ 3.000 olim par année à peine. Par ailleurs, le rythme d’assimilation y est très élevé. C’est ce qui a poussé le vice-ministre Michael Oren à déposer un plan d’urgence sur la table du Premier ministre.
Dr. Oren estime qu’il faudrait arriver à faire monter au moins dix-mille Juifs américains par année, exclusivement parmi la population non-orthodoxe, afin de les sauver de l’assimilation. Le vice-ministre, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, connaît bien la judaïcité américaine et il est connu des Juifs américains. En tant que vice-ministre au sein du bureau du Premier ministre, il est chargé de diverses missions, dont celle d’être un “ambassadeur” non-officiel du gouvernement israélien auprès de communautés juives à travers le monde,
Michael Oren explique: “Si Israël veut vraiment correspondre à la définition de patrie du peuple juif, il y a un intérêt supérieur à tout faire pour empêcher l’assimilation des Juifs de diaspora. Les projets importants tels que ‘Taglit’ ne suffisent pas. En faisant monter des Juifs non-orthodoxes en Israël, même des Juifs presque assimilés, on leur permettra de se reconnecter tout naturellement à la vie et à la tradition juives, et les jeunes auront toutes les chances de trouver un conjoint juif. C’est un investissement rentable car tous ces Juifs et leurs descendants contribueront à l’économie, à la sécurité et à la société israéliennes”. Le vice-ministre explique également que les courants réformés ou “conservative” qui s’étaient donné pour objectif de maintenir numériquement la communauté juive aux Etats-Unis ont échoué au vu du nombre impressionnant de Juifs qui disparaissent de la circulation.
Afin d’encourager cette population spécifique à faire le pas, le plan du vice-ministre propose des stimulants de divers ordres, y compris financiers pour l’alya et l’intégration de ces Juifs.
“Le Premier ministre s’est montré intéressé par mon programme”, a dit l’ancien ambassadeur.
Photo Gideon Markowicz / Flash 90