C’est une date tristement historique pour l’histoire politique de l’Allemagne de l’après-guerre. Pour la première fois, l’extrême droite va faire son entrée au Bundestag avec pas moins de 87 députés sur 631. Comme les sondages l’avaient annoncé, la chancelière Angela Merkel et son parti CDU restent la première force du pays avec 33,3% des suffrages et 220 sièges mais en perdant environ 90 sièges par rapport à 2013.
Le social-démocrate Martin Schultz a perdu son pari en ne remportant que 20,8% des voix et 137 sièges, le plus mauvais score du SPD depuis 1949. Le parti libéral FDP obtient 10,1 des voix et les Verts, avec 9,2% des suffrages, réussissent tout de même à déjouer les sondages et ne pas être dépassés par le parti d’extrême gauche des Linke (8,9%).
Avec ce quatrième mandat consécutif, Angela Merkel rejoint Konrad Adenauer et Helmut Kohl qui avaient exercé quatre mandats également. Mais sa victoire est assurément ternie par l’entrée en force d’Alternative für Deutschland (AFD) qui est à l’image du mécontentement de nombreuses populations en Europe face à la crise des migrants, au terrorisme et à l’avancée de l’Islam.
Par ailleurs, la chancelière va devoir affronter un nouveau casse-tête en cherchant à former une coalition.
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