Le président américain Donald Trump a téléphoné à son homologue français pour lui faire part “en avant-première” de sa décision quant à l’accord avec l’Iran. D’après le New York Times, Donald Trump a annoncé à Emmanuel Macron que les Etats-Unis se retirent de l’accord signé avec Téhéran en 2015. Et selon la CNN, le président américain devrait annoncer de nouvelles sanctions contre le régime iranien.
Parallèlement, des sources européennes révèlent que le Secrétaire d’Etat US Mike Pompeo a expressément demandé la semaine dernière aux grands leaders européens de cesser les contacts stériles en vue de l’obtention d’un accord “amélioré” avec l’Iran. Cette intervention de Mike Pompeo, farouche adversaire de l’accord, est intervenue après une deuxième rencontre entre des délégués de l’UE et des responsables iraniens. Ce qui n’a pas empêché des délégués de l’UE de s’entretenir encore une fois avec le ministre iranien des Affaires étrangères Muhamad Jawad Zarif, sans doute pour exhorter l’Iran à ne pas abandonner l’accord signé avec les grandes puissances même si les Etats-Unis le font. Et mardi midi, dans une réunion commune, l’UE a réitéré “son engagement à respecter et maintenir totalement l’accord avec l’Iran”.
Avec naïveté ou par calcul mercantile, les Européens ont tenté de convaincre Donald Trump de ne pas abandonner l’accord, et qu’en contrepartie, ils “s’activeront” à obtenir un meilleur accord qui inclura également la question du programme des missiles balisitique ainsi que la politique de déstabilisation menée par Téhéran au Proche-Orient. Or, tout le monde le sait, et les dirigeants iraniens ne cessent de le dire: il n’y aura pas de renégociation de l’accord.
Juste avant l’annonce de la décision de Donald Trump, l’ancien Secrétaire d’Etat US John Kerry – encore lui – a attaqué le président américain et sa décision probable en déclarant que “le monde, le Proche-Orient et Israël sont plus en sécurité avec cet accord”. Encore un signe de la clairvoyance légendaire de John Kerry. Son épouse aurait mieux fait de vendre des lunettes que du ketchup.
En Israël, la tension monte. Le ministre des Finances Moshé Cahlon a appelé la population à ne pas entrer en panique tout en reconnaissant que “la tension dans la région n’a jamais été aussi forte dans la depuis trois ans”. Et signe qui ne trompe pas, le chef d’Etat-major Gadi Eizencot a annulé au dernier moment ses apparitions publiques, officiellement “pour participer à des discussions opérationnelles”. Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a une fois de plus assuré que “Tsahal est prêt à toute éventualité”.
Selon les responsables de Tsahal, le risque de guerre est minime, mais entre la guerre ouverte et le calme, il y a de multiples nuances de feu.
Le Dr. Harold Rhodes, du Jerusalem Center for Political Affairs, ancien du Pentagone et grand spécialiste de l’Iran, a rappelé que de son observation de longues années du régime iranien, il ressort que ses dirigeants ne comprennent que le langage de la force et que c’est le seul moyen d’obtenir ce que l’on veut.
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