Alors que l’Onu a fait retirer un rapport tendancieux accusant à tort Israël de pratiquer un ‘régime d’apartheid’ brimant les Palestiniens, le chef de l’AP Mahmoud Abbas a salué la publication de ce document et a annoncé à l’une de ses auteurs, Rima Khalaf, qu’elle serait récompensée par une médaille prestigieuse palestinienne ‘pour son courage et son soutien au peuple palestinien’.
Khalaf, ancienne ministre jordanienne et secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), organe dépendant des Nations unies, avait rédigé ce texte avec l’ancien rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les ‘territoires palestiniens’ Richard Falk, qui s’est toujours montré très hostile à Israël.
Mais lorsque le rapport a été diffusé, il a suscité de nombreuses réactions indignées, venant de responsables américains et israéliens et du porte-parole du nouveau secrétaire de l’Onu Antonio Gutteres, qui a affirmé qu’il ne reflétait pas l’opinion de ce dernier et qu’il fallait le retirer immédiatement du site officiel de la CESAO. Ce qui fut fait.
Cela a entrainé la démission de Rima Khalaf qui a précisé qu’elle ‘soutenait toutes les conclusions du rapport’. L’ambassadeur israélien Danny Danon a salué ce départ, estimant que les ‘militants anti-israéliens n’avaient pas leur place à l’Onu’.
De leur côté, les officiels palestiniens ont reproché à l’Onu d’avoir exercé des pressions sur Khalaf et de l’avoir poussée à démissionner. Hanan Ashrawi, membre du Comité exécutif de l’Olp, a accusé les Nations unies d’avoir ‘cédé au chantage politique’ et a estimé que l’organisation aurait dû au contraire ‘condamner les actes décrits dans le rapport et considérer qu’Israël en était responsable’.